La Chine et le monde depuis 1949 (S, L, ES)

A lire : https://cache.media.eduscol.education.fr/file/H-G_2015/97/6/Ress_Hist_TermES-L_Theme3_puissance_503976.pdf

Ce chapitre est un peu compliqué à étudier. Cela tient, et ce n'est pas votre faute, au fait que l'histoire de ce pays n'est jamais étudié dans le Secondaire, mais aussi au fait que les noms des acteurs et des politiques sont difficiles à retenir et à orthographier. Sur ce dernier point, il faut retenir les personnages importants, voir leurs portraits. Sur cette période (1949-2020), la figure de Mao est incontournable, elle l'était de son vivant (--> 1976), mais aussi après. Certes, ce personnage charismatique, résolu qui a permis (avec d'autres) la victoire du communisme en Chine, a été l'objet d'un culte de la personnalité qu'il a sinon encouragé, du moins laissé se développer. C'est lui qui a adapté dans les années 20 et 30 la doctrine de Marx (normalement applicable dans des pays avancés et industriels) à la Chine alors à 90% paysanne : le communisme, selon Marx, ne saurait être porté par les paysans, gens trop attachés à la propriété privée. Mao a donc cherché ce qui était révolutionnaire dans le peuple chinois : après analyse, il s'est aperçu (je simplifie mon propos) que la grande majorité des paysans était exploitée. Il promit donc de faire une profonde réforme agraire, lors de laquelle les petits paysans et les travailleurs saisonniers seraient dans un premier temps, COLLECTIVEMENT, propriétaires de leurs terres, ce qui supposaient de confisquer les grands propriétaires alors en place. De même, Mao trouvait aberrant que la Chine exporte son blé alors que son peuple crevait de fin (nombreuses famines). En parallèle il promit de développer l'éducation : un paysan pauvre ne devait pas, selon lui, être écarté de l'enseignement.
Si on devait regarder l'œuvre de Mao, il ne faudrait pas écarter l'idée que Mao était un nationaliste (mutatis mutandi à l'image d'un de Gaulle !), il était pour la grandeur de la Chine. Il était contre la présence(depuis le XIXe siècle) de puissances étrangères (France, Angleterre, Allemagne) sur le sol chinois : Mao veut rendre à la Chine sa fierté, sa grandeur. Sans le dire, sans le mentionner, Mao est imprégné de la grandeur passée de son pays (13-15e siècles)
Sauf que le communisme se marie mal avec le nationalisme, il en est même à l'opposé : un communiste est forcément internationaliste : Mao a réussi ce tour de force d'allier marxisme et Chine rurale (incompatible), marxisme et nationalisme (encore incompatible). Cette adaptation du marxisme est ce que l'on appelle le maoïsme.
Autre point : dominateur, car idéologue du PCC (Parti Communiste Chinois), Mao n'en a pas moins été contesté à deux reprises, il a été écarté du pouvoir, en particulier après l'échec cuisant du Grand Bond en Avant et celui de la Révolution Culturelle. Ce qu vous devez retenir, c'est qu'en Chine, après la prise du pouvoir par Mao en 1949, il n'y a qu'un seul parti dans ce pays : le PCC, mais celui-ci a toujours été divisé en deux courants, l'un réclamant toujours plus de réformes dans le sens du communisme (la gauche du parti avec Mao, sa femme Jaing Qing…) et une aile plus modérée (la droite, incarnée par Deng Xiaoping et en 2020 par Xi Jinping, le Président) qui certes est communiste, mais aime à introduire un peu de capitalisme. Les deux courants se détestent et se combattent, depuis 1949… jusqu'à aujourd'hui.